Radiozero, de la musique et du rock- Interview

18Mai - by Hebdoblog - 2 - In Musique & Livre

radiozero

Comme souvent sur Hebdoblog, je vous présente régulièrement des artistes et des musiciens, je pourrais le faire tout simplement en quelques lignes, et vous donner mon avis, mais je pense qu’une interview aussi rapide soit elle vous permettra de découvrir Radiozero, je vous donne mon avis ensuite.

Mais vous l’avez compris, si j’en parle c’est qu’ils sont exceptionnel, une musique à  ne manquer sous aucun prétexte.

Passons donc à  l’interview.

Bonjour,

Radiozero, d’où vient ce nom ?

Je cherchais un nom qui évoque l’aspect indépendant de ma musique. Et sans le vouloir, j’ai fait un clin d’œil à  Radiohead..

Pouvez vous vous présenter, Franx et Julio?

On est amis depuis notre adolescence, période depuis laquelle nous jouons ensemble dans diverses formations. Dans notre premier groupe, on a commencé par des reprises de Pink Floyd, en particulier le psychédélique morceau  » Echoes « . Fallait quand même en vouloir et être un peu perchés. A l’époque, la plupart des groupes reprenaient Nirvana ou Gun’s ! Nous on attaquait nos concerts avec un morceau de 20 minutes !!

Ensuite, on a pris un virage beaucoup plus rock avec le groupe Embryo, qui a connu un succès auprès des connaisseurs…là  encore, il s’agissait d’une musique un peu barrée, loin du grand public.

Les constructions étaient assez complexes et les guitares et les voix étaient saturées d’effets…Autant dire qu’il fallait être ouvert d’esprit pour apprécier !

Aujourd’hui je me lance dans mon projet solo, Radiozero. J’ai proposé à  Julien de se joindre à  moi pour réaliser les parties de basse et m’apporter ses bonnes idées.

D’où vient votre envie de faire de la musique ?

J’ai commencé a faire de la batterie sur les boites de Nesquick que me gardait ma grand-mère. Je devais avoir une dizaine d’année. Cet instrument m’a curieusement toujours attiré de manière inexplicable, je savais que je devais en jouer, c’est tout.
Bien plus tard, l’orchestre de mon collège cherchait un nouveau batteur et j’y suis allé au culot en disant que je savais en jouer ; ce fut mon premier contact avec cet instrument. J’étais certainement très mauvais mais j’avais un bon sens du rythme puis surtout, le prof de musique n’avait personne d’autre d’intéressé…
Mes parents m’ont offert une batterie quelques mois plus tard, un peu septiques, il faut bien l’admettre ! Moi je leur ai offert des boules Quies !
Puis peu à  peu je me suis mis au chant dans mes premiers groupes et j’ai également appris à  jouer de la guitare sur le tas…ça s’entend d’ailleurs…j’ai fini par m’équiper en matériel et avec un peu plus d’expérience j’ai commencé mes premiers enregistrement de maquettes.

Et vos influences dans tout ça ?

Pink Floyd est réellement le groupe qui m’a donné envie de faire de la musique. La première fois que j’ai entendu ce groupe, j’ai su que c’était cette musique que j’avais toujours voulu entendre. Une discographie complète plus tard, je me suis mis a écouter beaucoup d’autres artistes. Certains m’influencent surement, d’autres moins.

J’ai dans l’oreille les sons des guitares d’Ennio Morricone, les textes imagés de Gainsbourg, les arrangements maitrisés du groupe Archive. J’admire la liberté et la créativité sans limite de Radiohead , la faculté qu’il ont a se renouveler sans cesse est fascinante. Les derniers albums de Bashung m’ont appris qu’on pouvait faire de la chanson française dans des ambiances et des sonorités très sombre et mystérieuses. Ses textes m’ont bouleversé. Mes influences sont trop nombreuses pour les citer toutes. Cure et Muse en font partis. Puis, sans m’influencer directement d’autres artistes comme Brel, ou Renauld ont construit ma culture musicale…

Que racontent vos textes?

Question difficile….rien en particulier, beaucoup de choses en général…. Je dirais que mon écriture est faite d’images et de sonorités au service de ma vision du monde qui m’entoure et de mes congénères… je pense que mes textes reflètent un certain mal être, un constat un peu amer sur la vie et les choses.
L’obsession du temps qui passe et la mélancolie sont présent aussi. Je ne cherche pas a être trop explicite, je laisse la possibilité d’avoir parfois plusieurs lectures dans ce que j’écris. L’important je crois est de toujours installer une ambiance dans le ton, les mots et la voix.

Comment composez vous vos morceaux ?

Quand je commence un morceau je ne sais jamais comment il sera au final…tout peut partir d’un seul mot ou d’un accord, j’aime laisser une part d’inconnu dans le processus de composition. Je me laisse toujours guider par la recherche d’ambiance, par l’intermédiaire des sons, des effets et des mots. J’aime jouer sur le paradoxe d’une voix douce posée sur une instrumentation sombre ou obsédante. Je me suis fait un petit home-studio, travaille avec des logiciels, des guitares électrique et acoustique, une batterie, une basse et des méandres de câbles électriques. Je veille a toujours avoir une dominante organique dans ma musique pour ne pas me laisser submerger par la technologie. L’ordinateur doit rester un outil au service de la création.

Pourquoi avoir choisi le web pour produire votre musique ?

Le web m’a d’abord permis de faire écouter ma musique sur Myspace ou Zikinf, de rencontrer des oreilles curieuses, des musiciens et d’avoir mes premiers retours sur mon travail. J’ai ensuite découvert Akamusic dont le principe m’a immédiatement séduit.
Je n’ai jamais eu autant envie de composer que depuis que je suis sur Akamusic. Pour quelqu’un comme moi ce site offre la possibilité d’une véritable interaction entre ma musique et les internautes avec un retour immédiat sur ce que je fais. Que ces derniers soient positifs ou négatifs, le principe est très stimulant.

Votre univers c’est le pop rock, avez vous envie d’essayer autre chose?

Je pense que le pop rock restera toujours ma famille musicale mais j’ai tellement d’influences de tous styles que forcément l’envie d’essayer quelque chose de nouveau me tente. L’electro, le trip hop ou l’acoustique sont des courants qui m’inspirent mais je pense que tout se mélange et qu’il est de toute façon possible de teinter des morceaux avec n’importe quelles influences de n’importe quels styles.

A coté de la musique que faites-vous?

Je bosse pour une grande entreprise, je fais en sorte de me libérer pas mal de temps pour me consacrer a ma passion…travailler plus pour créer plus…

Un dernier mot pour les lecteurs d’hebdoblog?

Merci a ceux qui ont lu cette interview jusqu’au bout ! Pour la peine, je vous invites a venir faire un tour sur ma page pour écouter mes morceaux et si le cœur vous en dit, venez participer a ma production.

Merci à  vous pour votre participation à  cette interview, et à  bientôt.

Passons maintenant à  mon avis personnel sur cette musique, du rock énergique, du rock qui nous fait planer avec « Vortex », un rock dynamique et limpide avec « la chute ». Un des titres les plus sympathiques mais aussi le plus mélancolique « how to desappear completely » qui nous balade au rythme d’une guitare douce, ce qui est plaisant avec Radiozero c’est cette sensation qui nous permet de se balader d’un sentiment à  un autre, une musique motivante qui redonne de l’énergie!

Ecoutez Radiozero sur Akamusic: http://fr.akamusic.com/radiozero


2 thoughts on “Radiozero, de la musique et du rock- Interview”

  1. beaucoup d’humilité chez cet artiste au talent incroyable !
    belle interview aussi…
    petite remarque: le titre how to desappear completely est un clin d’oeil à  Radiohead, mais quelle (ré)interprétation, la reprise occulte presque l’originale !

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