The Same As It Never Was Before – Stephane Belmondo
Il y a des jours où l’on se demande pourquoi et surtout comment on n’a pu rater une pépite comme ça.
Je parle évidemment de Stéphane Belmondo, je ne le connaissais pas encore mais c’est réparé, je connais désormais ce talentueux trompettiste, ne fuyez pas devant cet instrument, car si la trompette est au centre du nouvel album de Stéphane Belmondo, la musique qu’il nous propose est un génial éventail de tout ce que l’on peut entendre dans le paysage du jazz contemporain.
La musique est souvent une histoire de rencontres, des rencontres qui forment l’expérience, les envies ou encore ont sur votre musique une influence particulière.
C’est étonnant comme sa musique vous parle, une musique qui coule de source, une musique fluide à l’envie.
«  The Same As It Never Was Before » c’est une belle histoire racontée en musique par Stephane Belmondo, sans doute une histoire qui le raconte un peu lui même.
En ayant cet album entre les mains et en voyant cette photo qui l’illustre, la première impression est de se dire que tout est simple pour lui, comme si jouer de façon aussi talentueuse et exigeante de la trompette se faisait avec les mains dans les poches.
Je ne peux pas encore vous dire si je reconnaitrais son jeu parmi mille autre, pas encore, mais ce que je sais c’est que cet album regorge de titres exceptionnels, le plus étonnant, le plus attachant est sans aucune hésitation «  Light upon Rita « , un titre qui débute par un sourire, le sourire de celui qui l’écoute, comme une belle poésie ce titre vous séduit, vous envoute et vous promet le meilleur.
Le jazz est certainement ce qu’il y a de plus complexe dans la musique, on hérite d’une musique, d’une âme, et pourtant si le jazz est parsemé de codes que tous les musiciens respectent, il ne faut pas oublier que la nouveautés est au centre de tout, et pour cela un musicien partage sa personnalité et met dans sa musique tout ce qu’il a pu apprendre ou échanger avec d’autres, pour Stephane Belmondo ce sera Michel Petrucciani, son ami du Sud, à Mark Turner, récemment côtoyé dans le groupe du batteur Dré Pallemaerts, en passant par Gil Evans, Lee Konitz ou David Liebman.Â
Sur cet album, il est entouré de musiciens avec lesquels il est lié d’amitié, on est donc bien loin du simple affichage d’une liste de noms destinés à attirer l’oeil des auditeurs.
Le pianiste Kirk Lightsey (né en 1937) est une mémoire vivante du jazz, on pourra aussi l’apprécier sur cet album tant au piano qu’à la flute. Billy Hart (né en 1940) est lui aussi un musicien de talent, c’est à la batterie qu’il accompagne Stephane Belmondo, d’autres artistes à découvrir sur cet album.
Du jazz mais un jazz ouvert sur le monde, sur la musique, de la pop, la soul de Motown, l’ethno-free de Don Cherry, les mélodies de l’enfance, et évidemment le classique.
The Same As It Never Was Before un disque pour lequel je ne manquerais jamais d’éloge, un son parfait, une histoire captivante, un album tout simplement excitant!
Pour terminer, je dois dire que j’ai rarement été aussi touché par un album, j’aurais sans doute encore beaucoup à dire, mais je vous laisse le soin de le découvrir et de vous faire un avis plus personnel.
En attendant de l’écouter, il sort le 25 Avril, place au Making of.