Je te salue ma rue, le nouvel album des Grandes Bouches
Pas de boussole, perdu dans les rues, on écoute attentivement Je te salue ma rue en déambulant dans la ville, avec en tête l’idée que ce soir on dormira bien chez nous ce qui n’est pas le cas de toux ceux qui rêvent encore de découvrir la terre promise.
Les Grandes Bouches font une fois de plus preuve d’enthousiasme et repartent au combat armées de mots et de notes, toujours une grande ouverture d’esprit et un engagement citoyen en laissant la place à ceux qui rêvent, aux hommes de tout le monde, quelques mots pour conter l’histoire à la façon des plus talentueux des poètes.
Pour ceux qui suivent Les Grandes Bouches depuis longtemps déjà, ce nouvel album, Je te salue ma rue, est d’une autre couleur, un album qui contient chaque nuance, chaque pigment récupéré lors de divers passages entre l’Equateur, le Laos, l’Irlande ou Jérusalem.
Un album enregistré lui aussi à travers le monde, entre Cordes Tolosannes et Amsterdam, Toulouse, New York et Bruxelles.
Un album en forme d’album photo, des images qui reflètent la réalité du monde, ou ce que pourrait devenir notre univers, un album en guise de carnet de voyage, un voyage de 10 ans fait de rencontres et de belles rencontres que ce soit avec des musiciens irlandais ou encore ces centaines de jeunes choristes lors des Ateliers Choral et évidemment bien d’autres tête à tête.
La RUE
Le point commun à toutes ces rencontres faites de musiques ou de sourires c’est la Rue, et c’est de là qu’est partie cet album, un très beau projet collectif qui rassemble Arthur Guyard aux claviers et arrangements, Carla Gaudré au saxophone, Natacha Kanga au chant et Valentin Jarry à la batterie, on notera aussi la présence du peintre Thierry Clamens et la vidéaste Michela Filzi qui posent la couleur et les images sur les différents titres de l’album comme vous pouvez le découvrir avec la très belle pochette de cet album:
Un album qui s’ouvre avec une histoire qui parlera à tous, celle de Terre d’Asile qui nous parle de cet espoir d’un monde meilleur, un espoir trop souvent déçu, de la carte postale tant idéalisée né trop souvent un enfer que personne ne veut voir.
Je te salue ma rue raisonne comme un bel hommage à ces improvisations que l’on pourrait faire au détour d’une rencontre d’autres musiciens, à cette musique que pourrait nous inspirer un sourire, un voyage.
Il faut savoir dire non, il faut faire attention, protéger la liberté, La sentinelle c’est un peu un rappel à la vie, la dénonciation de ces digues ou des murs en trop, de ces interdits qui pourraient même confisquer les mots. Restons vigilant.
Le Pont fait la part belle aux instants de musique, de quoi méditer sur l’importance des quelques mots qui s’invitent dans la danse.
Une musique planante, pour une évidence, on est Tous pareils, c’est ce que nous répète ce titre ensoleillé.
Il y a longtemps , c’est le titre le plus poétique de cet album, alors il faut l’écouter plutôt que de le résumer…
Seule l’aventure est belle, La meute, et l’excellent en très entraînant La Talvera sont à découvrir dès le 1 mars.
Retrouvez Les Grandes Bouches à Toulouse le 1 mars à l’ESPACE ROGUET pour découvrir leur musique qui aujourd’hui fait une belle place à des musiques plus urbaines, ici ils fusionnent slam et scat pour illuminer des textes de Francis Ricard, Magyd Cherfi et Philippe Dutheil.
Les Grandes Bouches excellent quand il s’agit de mêler le swing et la poésie, et surtout pour faire de la musique qui a du sens.