Helene Hegemann – Axolotl Roadkill

31Jan - by Hebdoblog - 0 - In Musique & Livre

Axolotl Roadkill est le premier livre de Helene Hegemann, une romancière allemande née en 1992, et oui toute jeune et déjà  un premier livre sorti en 2010 en Allemagne et déjà  traduit en 20 langues, elle a aussi réalisé son premier long métrage à  15 ans.

Avant d’ouvrir le livre, je me suis dis mais qu’est ce qu’un Axolotl, et selon wikipédia l’Axolotl a la capacité à  régénérer des organes endommagés ou détruits. L’axolotl est non seulement capable de reconstituer par exemple un œil manquant, mais il peut aussi recréer certaines parties de son cerveau si elles ont été détruites…, bon évidemment si j’avais attendu un peu, j’aurais découvert après le prix d’un chat siamois (2000 euros) ce qu’était un Axolotl, en fait un animal qui a le sourire le plus amical de la planète (ce n’est pas faux!).

On pourrait rêver d’un monde dans lequel les humains auraient les mêmes capacités, mais en lisant le livre on fini par hésiter, d’ailleurs les hommes n’ont pas tous le même sourire amical!

Axolotl Roadkill version française sera en librairie le 3 février et je peux déjà  vous dire qu’il risque de ne pas laisser indifférent ceux qui le liront.

Ecrit sous forme de journal intime, et autant vous le dire, ce journal intime est complet, le journal de Mifti une adolescente de 16 ans à  la dérive, une mère alcoolique, dépressive et agressive qui s’est donné la mort 3 ans auparavant, Edmond son demi-frère et Annika sa demi-sœur tous deux plus fous les uns que les autres, un père qui est un riche soixante-huitard qui change de copine comme de chemise, bref une adolescente livrée totalement à  elle même qui dérape vraiment.

Un dérapage qui la promène dans tous les excès, alcool, sexe brutal, coke et ecstas sont de la partie, évidemment pas de place pour les cours qu’elle sèche pour se remettre de ses nuits de folies qu’elle passe dans des clubs branchés avec sa petite amie de trente ans son aînée.

Un livre choc où le langage cru de Mifti sert à  nous relater sa vie de dingue pleine de violence en tout genre, de la vie de tous les jours, bizarrement ce bouquin blindé de violence gratuite, de sexe, de drogue prête parfois à  sourire même si on revient vite à  la dure réalité de la vie de Mifti.

L’âme de Mifti partira sans doute au ciel, en enfer ou dans les papillons, on ne le sait pas encore…

Un livre prenant, parfois effrayant, on le referme en espérant une seule chose, ne pas avoir ses parents !

Si ce livre a fait parler de lui, c’est évidemment par ses qualités, mais aussi à  cause des accusations de plagiat, plagiat que Helene Hegemann qualifie plutôt de « liberté de transformer » ou d’inspiration, d’ailleurs dans la version française on trouvera dans les remerciements de nombreuses pages de citations avec des passages du livres et les sources, l’éditeur ayant essayé de trouver toutes les citations et les ayants droits !

Peu importe finalement, le livre est une réussite!

Une question me vient quand même en posant ce livre, comment peut-on sortir indemne après l’écriture d’une telle histoire?

Un livre disponible par ici!


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