Blue Nomada, l’album du métissage de Sophia Charaï
On découvrait Sophia Charaï avec une version orientale de I love Paris sur FIP, suivi d’un album « Pichu », aujourd’hui elle sort son troisième album « Blue Nomada« .
Cet album est une vraie invitation au voyage, un voyage que l’on fait à travers cet album polyglotte dans lequel Sophia Charaï affirme son amour de la différence et du métissage.
L’aspect multiculturel vient de son parcours, de Casablanca sa ville natale, elle va s’approprier le rythmes et le dialogue entre les langues, et si elle écoute du jazz et de la soul étant enfant, c’est aussi dans les films égyptiens avec l’immense Farid El Atrache qu’elle puise cette inspiration qui la pousse à aller plus loin, jusqu’à Paris où elle fait des études d’architecture.
Paris, une autre ville multiculturelle qui une fois encore va l’influencer et surtout lui servir de tremplin, car c’est dans des clubs de jazz parisiens que l’envie de chanter va naitre, c’est aussi là qu’elle va rencontrer Mathias Duplessy, multi-instrumentiste, mais surtout guitariste, compositeur et producteur.
C’est ensemble qu’ils débutent un voyage qui dure encore, de l’Espagne, L’inde et surtout l’occasion d’enregistrer dans bandes originales de films indépendants et de multiples concerts et rencontres.
Quand elle imagine des mélodies et des textes à placer sur des rythmes qu’elle rêve, Mathias compose et arrange.
Cette musique est un voyage je vous disais, et ce voyage musical nous fait faire un tour du monde, du Brésil au jazz en passant par la flamenco, la musique arabe ou indienne et même la bossa et bien d’autres musiques. C’est PICHU qui va naitre de toutes ces rencontres.
Blue Nomada – Sophia Charaï
Cette fois le mélange est encore au rendez-vous, mais c’est un mélange des langues, car dans Blue Nomada elle casse les frontières pour laisser place à un blues contemporain dans lequel les langues se croise, se répondent, dialogue et se complètent à merveille.
On se laisse rapidement prendre au jeu de ces multiples changements de langues sans même y prêter attention tant cette musique entrainante vous hypnotise.
Ce changement des langues est aussi accompagné d’un style musical qui casse les codes et il faut bien l’avouer, c’est une idée géniale pour un résultat qui l’est tout autant.
Mélange des langues, des rythmes et des styles, des allées et venues entre pop et jazz! Du piano brésilien de Phillippe Baden Powell aux percussions de l’argentin Minino Garay en passant par la contrebasse du cubain Felipe Cabrera et la guitare manouche de Mathias Duplessy on fait un vrai tour du monde.
Un univers riche et coloré, tendre et nostalgique qui fait des merveilles, l’heure de la fête n’est jamais loin, l’ambiance est au partage et à la liberté.
Cette musique qui porte sa voix chaude et envoutante ne laisse personne indifférent, de la valse de violoncelles dénudés à la Luz Casal, au boléro cubain en arabe, à un six huit africain en français, ou un reggae aux parfums Gnawas, le mélange s’affiche au détour de chaque titre, de chaque note, de chaque mot.
Je vous propose déjà de découvrir un premier titre si vous n’avez pas encore découvert cet album incroyable!
SHOUFF
Mais évidemment le mieux c’est encore de découvrir cet album complet!