Petit détour par un album génial, celui de Mélanie Pain sorti en octobre dernier, Parachute c’est son troisième album, un album qui porte si bien son nom….
Freiner le mouvement, ralentir la chute d’un corps.
Alors oui, on atterrit avec quelques mois de retard, mais pendant la descente on a totalement profiter de tous les mots, de chaque silence.
Un album où la légèreté n’est qu’apparente, car au fond derrière ces mots doux se dévoilent des idées plus complexes.
Un album qui s’ouvre sur un texte au cours duquel Mélanie Pain s’interroge sur l’utilité de cet album où peut-être sur l’intérêt de prendre un nouveau chemin musical.
Je suis une balle perdue d’avance
en sursis au fond du silence
Ne me crois jamais sur parole
Je suis une femme devenue folle
Comme une balle
Un nouvel album qui entraine Mélanie Pain dans un nouvel univers musical, plus électronique, plus lumineux aussi.
La lumière et la beauté peuvent aussi remercier le piano de Gael Rakotondrabe qui est ultra présent sur cet album, puisque c’est l’instrument principal qui sera accompagné de très belles textures électro, et autant vous dire que on n’y prête pas forcément attention à la première écoute tant les mélodies enjouées nous portent haut et fort.
Un album qui laisse loin derrière les influences pop folk de Mélanie qui ici se libère totalement en nous proposant un album résolument moderne et classique, sorte de bande originale d’un paysage à la fois spatial et aquatique dans lequel on se laisse dériver.
Une musique très imagée qui nous ouvre les portes sur des paysages grandioses, je pense ici à « Jette » qui semble déployer ses notes en pleine nuit, tel un rêve.
Chaque titre est l’occasion de déclencher de belles émotions, ou des plus tristes que l’on tente d’apprivoiser comme on peut, je pense ici à ces larmes qui pourraient vous envahir à l’écoute de « Dans une boîte« .
Plus sensuel, plus charnel et sans aucun doute totalement chic, « Là où l’été » déshabille les corps… « tu me trouveras là sous une pierre, tu me trouveras nue, tu me trouveras si loin d’hier, tu ne me reconnaîtras plus »
De la tendresse aussi avec « Le mot » dans lequel le piano reprend toute sa force et jette tout son poids pour porter ces mots… « Donne moi la tendresse, donne la un peu plus fort, fort… »
entraînante, et même entêtante, avec Pristine tout virevolte librement!
Du côté de l’amour, il y a ce bonheur qui se fait rare et qu’il faut attendre avec « Lèvres Rubis« , un amour qui viendra vaincre la peur.
On peut se laisser aller à danser sur « Rio » et son petit air de bossa.
On vous parlait de lumière au départ, nul doute que votre vie va s’éclairer à l’écoute de ce très bel album!
Avant de partir, place à un extrait de cet album si vous n’avez pas encore eu la chance de l’écouter:
Mélanie Pain – Comme une balle