Sabou, nouvel album d’Abou Diarra

25Avr - by Hebdoblog - 1 - In Musique & Livre

Abou Diarra c’est un artiste magique qui réveille vos sens avec l’instrument magnifique qu’est le N’goni. Et le 29 avril 2013 sortira un nouvel album « Sabou » que je vous recommande!

Le N’Goni c’est une harpe Guitare malienne, et si Abou Diarra l’utilise c’est qu’il est marqué par cette culture ancestrale des chasseurs mandigues.

C’est dès son plus jeune age qu’il est bercé par la voix de sa mère à  travers les cérémonies traditionnelles et par son père à  travers des secrets ancestraux, mais au décès de son père il prend la route et sillonne pendant plusieurs mois et sur pas moins de 4000 km les routes d’abidjan, Bamako, Conakry, et ce voyage il le fait en compagnie de son instrument, un voyage qui le mène aussi bien dans les villages les plus reculés que dans les mégalopoles modernes.

C’est au cours de ce périple qu’il va rencontrer un virtuose « Moussa Kanté » qui va devenir son maitre de n’goni. Et c’est ensemble qu’il vont parcourir l’europe pour se produire sur de nombreuses scènes jusqu’à  la mort de Moussa Kanté en 2005.

Le premier album de Abou Diarra est sorti uniquement en Afrique, il a connu un grand succès, depuis il a multiplié les scènes et a affiné son style pour une musique qui voyage entre la tradition Wassoulou et d’autres influences venant du jazz, de l’afro ou du funk.

Son premier album « Européen » est sorti en 2010 (An ka Belebele), aujourd’hui c’est donc un nouveau voyage musical que nous propose Abou Diarra.

Sa musique c’est un véritable voyage, il nous parle d’exil, de la vie, et sa fascination pour la musique en général l’amène à  créer des titres étonnants.

Sabou c’est le nom qu’il donne à  son nouvel album et à  un titre de celui-ci.

Sabou c’est un mot de la langue bambara (Mali), un mot que l’on pourrait traduire en français par « grâce à « , « parce que », « à  cause de » selon les circonstances dans lesquelles il sera utilisé.

Avec un seul mot « Sabou » qui n’a pas d’équivalent ici, on sent déjà  la poésie qui se dégage de la langue bambara, c’est certainement une traduction de la sagesse de la pensée africaine, Sabou est d’ailleurs là  pour nous expliquer que chaque événement est lié aux autres qui nous entourent.

L’homme laisse des traces, et on doit tous regarder les traces laissées par les autres pour comprendre le sens de son propre chemin.

abou-diarra-sabou

L’album

Ce nouvel album c’est donc la pierre posée au bord d’un chemin, un chemin croisé lors d’un voyage et des nombreux kilomètres parcourus dans les pays africains, c’est l’empreinte du voyageur dans sa quête de solitude et d’exil.

Mais sabou est aussi un hommage, empreint de nostalgie et de douleurs, une musique pour ces proches partis trop vite, une ode à  la vie et aux mots qui font la poésie de l’histoire.

La fête, la musique, la sagesse bambara, on retrouve tout çà  dans cet album.

Des titres où toute la place est faite à  la musique, je pense à  Djoudjon (un titre très jazz) ou encore Aboubono qui semble prendre la place d’une bande sonore avec une entrée plutôt incroyable au piano pour glisser vers une musique plus traditionnelle.

Blablabla est un de ces titres qui vous font danser sans hésiter, les enfants ouvre la danse et le titre, la suite c’est vous qui l’écrirez en écoutant cet excellent titre.

Déli, est le titre qui a le plus de saveur à  mon gout, un titre très rythmé, un format plutôt particulier où se mélange chant, incantation, choeur, musique relevée par beaucoup de percussions.

L’album se termine par un titre qui fait lui aussi pas mal de place au jazz, « Ka sikoum » et que je vous recommande vivement!

Un véritable mix de cultures et de musique, une vraie culture à  découvrir!

Un album disponible le 29 avril sur amazon et dans vos boutiques préférées!


Laisser un commentaire