Landscape of mind, l’interview de CAINED

24Fév - by Hebdoblog - 2 - In Musique & Livre

J’avais rapidement présenté Cained il y a quelques jours, son projet atteint bientôt les 100% sur Akamusic, il est donc normal de vous présenter un peu plus ce projet, cette musique et surtout cette artiste, peut-être pour vous inviter à  l’écouter aujourd’hui, à  la découvrir et à  la soutenir.

Une voix hors du commun sur de l’électro et du funk, des poèmes mis en musique et voilà  une musique exceptionnelle, mais passons maintenant à  l’interview.

cained

Comment la musique est-elle arrivée dans votre vie ?

Je viens d’une famille d’enseignants qui avait le souci de donner une éducation musicale à  ses enfants. Peut-être parce que tous étaient mélomanes mais n’avaient pas eu la chance d’apprendre à  jouer d’un instrument. Mon grand-père jouait de la flûte traversière à  l’armée et dans une philharmonie par exemple. Ma sœur a repris cet instrument et pour ma part, on m’a proposé de faire du piano comme d’autres membres de la famille en avait fait avant.
Tout a commencé comme ça.
Après les petits conservatoires, j’ai simplement voulu aller voir plus loin et construire des chansons.

Comment la musique et les textes sont-ils choisis ?
Je commence toujours par composer une musique. Ensuite, je yaourte une ligne de chant et j’essaie de m’y tenir quand j’écris le texte pour garder de la musicalité.
Les textes peuvent avoir des thèmes récurrents (l’eau, la nature, d’autres choses). J’essaie d’évoquer des instants, des petites scènes…j’essaie de transcrire des idées visuelles, des ambiances.
J’aime aussi l’exercice qui consiste à  mettre en musique des textes qui ne sont pas les miens. Je considère ça comme une lecture à  voix haute.

Quelles sont vos influences musicales ?
Je ne sais pas très bien. J’essaie de ne pas me laisser influencer même si je sais que tout ce que j’ai écouté depuis l’enfance a forcément un impact et une réponse. Ca va de Brassens, Ferré, Jonasz, Nougaro à  Elton John, Michael Jackson, The Beach Boys, Paul Weller, Maceo Parker, Jamiroquaï, Harry Connick Jr, beaucoup de jazz, beaucoup de funk et puis de l’electro, trip hop depuis quelques années. De la musique classique aussi…

D’où vient le nom du projet « Landscape Of The Mind » ?
J’aime beaucoup la poésie et particulièrement William Wordsworth. A l’époque où quasiment tous les poètes romantiques prenaient des substances pour expérimenter des états et écrire en conséquence, Wordsworth n’avait besoin de rien, sinon de s’allonger sur un lit pour laisser vagabonder son esprit et se remémorer des paysages, des scènes qu’il avait vécus pour le plaisir. Tranquil restoration so that we can see into the life of things.
Il se recréait en somme, un paysage de l’esprit, un landscape of the mind, prenait du plaisir à  le regarder et se sentait en connexion avec la Nature.
Un jour, je discutais de ça avec Jacques Sys, mon directeur de recherche à  la fac qui était également auteur de poésie et il a utilisé cette expression dans la conversation. J’ai trouvé que tout ce qui m’intéressait aussi dans l’écriture musicale s’y trouvait inscrit. Peu de temps après, j’ai écrit une chanson et je lui ai donné ce titre. Cette expression résume assez bien ce que j’essaie de faire.

D’autres projets après la musique ?
Que des projets dans la musique. Que j’espère nombreux 🙂 C’est la forme d’expression qui me convient le mieux.
J’aimerais beaucoup trouver un auteur avec des textes qui me plaisent que je puisse mettre en musique durablement.

« Landscape Of The Mind » c’est le départ d’une carrière solo ou la continuité de votre vie musicale?
En fait, peu de gens le savent (à  part mes voisins) mais je suis en carrière solo musicale depuis plusieurs années dans mon petit grenier-studio (rires!). Je viens de terminer le livre d’Olivier de Kersauson qui parle de son métier de navigateur et qui écrit très justement, en tout cas à  mon sens, qu’un métier pour lui n’est pas fait pour gagner de l’argent mais pour gagner de l’honneur.
Je considère ma vie et ce que j’en fais de la même façon. Terminer une chanson, ce n’est pas le Trophée Jules Verne mais c’est une petite victoire de construction personnelle. J’ai la chance de pouvoir me débrouiller un tout petit peu comme ça et de faire ce que j’aime.
Bien sûr, si je pouvais en vivre un peu, ça me permettrait d’évoluer. Un peu comme un navigateur qui commence au sextant sur un Pen Duick et qui, au fil du temps, a la chance de naviguer sur d’autres bateaux plus performants avec une équipe, du matériel d’orientation et de météorologie informatique…

Un mot pour les lecteurs d’hebdoblog ?
C’est un plaisir de les rencontrer au travers de cette petite interview qui je l’espère nous permettra de nous connaître un peu mieux.

N’oubliez pas si vous aimez sa musique de prendre vos parts dés aujourd’hui pour rejoindre les 198 producteurs qui soutiennent déjà  Cained et son projet.

Retrouvez là  sur le web:

Son site officiel
Sur Akamusic
Ou sur Dailymotion pour quelques vidéos


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